«Deep Fake» est une performance expérimentale à la croisée du théâtre documentaire et de la performance, plongeant le spectateur dans le processus fermé et routinier du tournage d’avatars numériques. L’espace évoque un plateau de tournage : décor minimaliste, fond vert, lumière douce. Les artistes, tels des machines, suivent des instructions strictes - rester immobiles, parler avec un demi-sourire, respirer par le nez -, révélant leur impuissance face aux exigences mécaniques du processus. Au fil de la performance, les frontières entre réalité et fiction s’estompent, et le spectateur ressent une atmosphère croissante de solitude et de déréalisation. Peu à peu, le processus lui-même devient une exploration de la crise humaine, abordant les thèmes de l’aliénation et de la rupture des liens authentiques à l’ère numérique.